Instant Network Schools : Un réseau d’écoles connectées dans les camps de réfugiés

Le programme Instant Network Schools (INS) est un modèle précurseur, intégré et axé sur l’humain. Il utilise la technologie afin de proposer une éducation de qualité aux réfugiés et aux communautés d’accueil. Les Instant Network Schools offrent une éducation connectée, comprenant l’alimentation électrique, la connexion, les salles de classe instantanées de la Fondation Vodafone, le contenu pédagogique numérique, la formation des enseignants, un formateur pour aider les professeurs à dispenser des cours interactifs et l’assistance technique d’une équipe dédiée de la Fondation Vodafone et d’employés bénévoles de Vodafone en partenariat avec l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). 

Tous les enfants doivent avoir accès à une éducation de qualité (Objectif IV du Développement durable, ODD). En 2021, il y a plus de 80 millions de réfugiés et de personnes déplacées dans le monde, dont 40 % sont des enfants. Puisque le séjour moyen dans un camp est de 20 ans, les enfants peuvent naître et faire toute leur scolarité dans un camp souvent situé dans des zones reculées et isolées avec un accès limité au monde extérieur. Les écoles dans les camps sont souvent surchargées et manquent d’infrastructure de base, de professeurs formés et de matériel pédagogique tel que les livres. Pour près de la moitié des enfants réfugiés, l’éducation reste hors d’atteinte (48 % ne sont pas scolarisés) et l’accès diminue d’autant plus lorsque le niveau d’études augmente : seulement 31 % des réfugiés accèdent à l’école secondaire contre une moyenne mondiale de plus de 60 %.

Le programme INS est le fruit d’un partenariat public-privé entre la Fondation Vodafone et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). En plus de fournir des moyens technologiques et financiers, la Fondation Vodafone s’est fortement impliquée dans la conception, la mise en œuvre et le suivi du projet. C’est ainsi que le UNHCR à tirer profit de l’expertise de l’équipe dédiée de la Fondation Vodafone, qui possède un riche bagage humanitaire et commercial, ainsi que d’une équipe d’employés bénévoles formée par Vodafone qui participent à l’installation technique et aux formations aux côtés du UNHCR sur le terrain. Cette complémentarité a été la clef du succès quand il s’est agi de résoudre les problèmes techniques et de chercher de nouveaux partenariats. La fondation Vodafone a également tiré profit de son accès unique au réseau, partenaires et fournisseurs de Vodafone pour fournir un support en nature en matière de connectivité, d’outils et de logiciels. 

Intégré et axé sur l’humain, le programme ne s’intéresse pas uniquement à renforcer l’accès à la technologie, mais vise à donner aux enseignants les moyens d’agir et à maximiser la place de la technologie à l’école afin d’améliorer l’apprentissage des élèves. Le programme offre des formations sur la gestion de classe, la pédagogie pour enfants et des méthodes d’apprentissage exploratoires pour accompagner une transition durable des méthodes d’enseignement. Le programme INS repose sur la salle de classe innovante conçue par la Fondation Vodafone, qui consiste en une salle de classe développée en interne comprenant : un projecteur, un ordinateur portable, 25 tablettes, un serveur de contenu éducatif, des outils de sécurité en ligne, un modem 4G et des batteries pour faire fonctionner le tout pendant une journée. Les salles de classe instantanées ont été développées pour surmonter les difficultés logistiques et d’approvisionnement. Elles sont à présent utilisées par d’autres organisations et programmes éducatifs soutenu par les Fondations Vodafone, et cela, au-delà des camps de réfugiés d’Afrique. 

 

Les objectifs du programme sont d’améliorer l’apprentissage et d’encourager la maîtrise des outils numériques. Les différentes éléments du programme comprennent : 

• le réaménagement des salles de classe : dans chaque école, une salle est réaménagée pour s’adapter à l’équipement technologique. Chaque classe y étudie quelques heures par semaine. En dehors des heures de cours les soirs, les weekends et les vacances, la salle peut être utilisée pour la formation des professeurs, mais aussi en tant que salle d’études et de préparation aux examens, de cybercafés ou d’autres activités communautaires. 
• l’alimentation électrique : des panneaux solaires et des batteries sont fournis aux écoles sans électricité et en nombre suffisant afin d’alimenter l’équipement numérique, mais aussi d’autres appareils du personnel, d’élèves ou de la communauté. 
• le matériel : la salle de classe instantanée, c’est-à-dire un ensemble d’outils portables, comprenant un projecteur, un ordinateur, 25 tablettes, des contenus éducatifs, un modem 4G, des outils de sécurité en ligne et des batteries avec une autonomie d’une journée. Certaines écoles ayant plus d’élèves ont bénéficié de tablettes supplémentaires mises dans une boîte appelée salle de classe instantanée Xtra. 
• la formation : les formateurs (personnel qui assistent les professeurs dans leur enseignement interactif), les enseignants et la direction scolaire reçoivent une formation sur l’utilisation de la technologie et des approches d’apprentissage mixtes. 
• le contenu : la Fondation Vodafone joue le rôle de facilitateur, tandis que le HCR et les ministères de l’Éducation des pays gèrent le contenu. Une collaboration avec les autorités nationales et les fondations Vodafone dans les pays permet d’assurer l’accès à un contenu éducatif pertinent au niveau local, aux professeurs de créer leurs propres contenus et de faciliter leur planification des cours, d’investir dans le développement de contenus pour renforcer les compétences numériques des étudiants et de promouvoir un environnement créatif pour l’organisation d’activités extrascolaires.

Lancé en 2013, ce programme a bénéficié à plus de 126 000 élèves et plus de 1 200 professeurs dans 56 écoles au Kenya, en Tanzanie, en République démocratique du Congo, en Égypte, au Mozambique et au Soudan du Sud. Une recherche indépendante menée sur plus de dix mois en 2018 a montré que les effets de ce programme sont à la fois complexes et multidimensionnels en raison de son approche intégrée. Il s’agit d’un exemple rare de technologie éducative qui fait ses preuves dans les écoles des camps de réfugiés et qui inspire et encourage d’autres initiatives dans le secteur humanitaire de l’éducation. Cette première étude montre les effets positifs sur l’apprentissage : 

• meilleure maîtrise des technologies de l’information et de la communication (+ 125% chez les professeurs et + 61% chez les élèves) ;
• augmentation de la confiance et de la motivation des professeurs et des élèves ;
• amélioration des résultats scolaires.

Le programme INS soulage les organisations des pays d’accueil en renforçant les systèmes d’éducation nationale et en contribuant à des stratégies éducatives connectées. 60 % des INS seront déployés dans les écoles publiques des zones urbaines qui accueillent des enfants nationaux et réfugiés, 40% dans les zones rurales et les camps de réfugiés.

L’INS renforce l’autonomie des réfugiés en fournissant des infrastructures, des outils technologiques de pointe et des contenus éducatifs pour améliorer l’apprentissage et la maîtrise des outils numériques, pour accroître l’accès à l’éducation supérieure et aux opportunités d’emploi et d’insertion. In fine, l’INS aide les réfugiés à sortir de l’isolement, à mieux les intégrer dans la société et à avoir plus d’opportunités pour reconstruire leur vie. Le programme étend également l’accès aux solutions des pays tiers en soutenant l’élaboration de normes d’inclusion alignées sur le Pacte mondial et les Objectifs de Développement durable de l’UNHCR, le changement systématique et la mise à l’échelle des investissements numériques intégrés aux plans d’éducation nationaux. 

Le 17 décembre 2019, lors du Forum mondial des réfugiés au siège des Nations Unies à Genève, la Fondation Vodafone a annoncé l’extension du programme Instant Network Schools pour atteindre 300 écoles d’ici fin 2025, devenant ainsi le premier partenaire privé de l’éducation connectée de l’UNHCR. Cela représente un investissement de 13 millions d’euros de la Fondation Vodafone et une connexion gratuite pour les écoles sur 5 ans. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés s’engage à verser un montant équivalent.